En fin de vente, le lot n°282 un miroir en céramique émaillée noir de georges Jouve (1910-1964) devrait susciter un grand intêret. De Forme libre, ce modèle conçu vers [1955] Signé JOUVE et du monogramme A.P. pour Apollon au revers, porte au dos une étiquette ancienne At Home Galerie d’art 16 rue Croix-Barragnon Toulouse. H.: 31,8 cm, L.: 34,9 cm, P.: 8,5 cm. Estimé par l'expert de la vente 8 000/12 000 €.
Bibliographie : Préface de Pierre Bergé, textes de Philippe Jousse et de Norbert Pierlot - Georges Jouve - Editions Jousse Entreprise, Paris, 2005. Modèle identiques et variantes d’émaillage reproduits pages 184, 185 et 289.
Quelques oeuvres marquantes de cette vente aux enchères
DANS LE GOUT DE FRANS SNYDERS
Nature morte aux fruits et oiseaux
Panneau parqueté.
Dans un cadre en bois et stuc doré. Marque au dos : DB44.
55,5 x 84 cm.
(Restaurations anciennes).
CHARLES ANTOINE COYPEL (PARIS 1694-1752)
La mise au tombeau
Toile.
Dans cadre en bois et stuc doré à décor de palmettes.
67 x 57 cm.
Etiquette ancienne au dos : N4808?082
(Restaurations anciennes, petites griffures).
Gravé par François Joullain après 1734, avec des variantes, la gravure se situant peut-être entre l'esquisse et la réalisation finale. Sur l'estampe, le fond de pierre appareillé est remplacé par des pilastres ioniques, deux nuages avec des anges sont ajoutés de part et d'autre du tableau, et on ne voit pas l'échelle et le bas de la croix derrière les figures mais dont on sait qu'étaient représentés dans le grand format (comme dans notre esquisse).
Bibliographie : Thierry Lefrançois, "Charles Coypel 1694-1752", Paris, Arthena, 1994, p. 276, P. 158 (oeuvre disparue)
Cette esquisse est préparatoire au maître-autel de l'église du collège Saint-Nicolas du Louvre, qui était située entre l'actuelle place du Carrousel et le haut du jardin des Tuileries, au niveau du guichet côté Seine, c'est-à-dire des pavillons de la Trémoille et de Lesdiguières. Elle a été rasée avant la Révolution.
Né à deux pas de l'église, et voisin proche lorsque ses parents s'installèrent aux Galeries du Louvre, quatre ans plus tard, Charles-Antoine Coypel a passé toute sa vie dans l'enceinte du château. En 1734, alors qu'il est déjà un peintre célèbre ayant gravi les échelons hiérarchiques de l'Académie Royale, la compagnie du collège Saint-Nicolas lui demande d'être le parrain de la nouvelle cloche qui va être fondue. En échange, le peintre se propose d'offrir un tableau pour le maître-autel.
Ce qu'il soumet dans cette esquisse est cependant beaucoup ambitieux car la peinture est incluse dans un ensemble décoratif complexe avec une gloire d'où s'échappe des rayons au-dessus et des anges pleurant sculptés devant un tombeau vers lequel glisse le corps du Christ.
Malgré les dépenses de maçonnerie, menuiserie occasionnées par ce projet, il fut accepté et Sébastien-Antoine et Paul-Ambroise Slodtz se chargèrent des sculptures et des stucs.
L'abbé Demayne, chanoine de l'église Saint-Nicolas du Louvre, a publié dans le Mercure de France d'octobre 1734 (pp. 2169-2179) les détails de toute cette opération, en mentionnant les variantes entre le « dessein » (l'esquisse) et la réalisation finale due à l'adaptation à la configuration de lieu.
ALPHONSE PROOST (1880-1957)
Rotten Row (Hyde Park) London.
Huile sur toile, signée,
située et datée « London 1918 »
en bas à droite. N°182, titrée,
et contresignée au verso.
64 x 76,5 cm.
IVAN FEDOROVITCH CHOULTSE (1874-1939)
Bords d'étang en automne, 1922.
Huile sur toile, signée et datée 22 en bas à droite.
41 x 61 cm.
MAURICE DE VLAMINCK (1876-1958)
La Vallée de la Seine.
Circa 1912.
Huile sur toile, signée, en bas, à droite.
87 x 115 cm.
(Rentoilé)
L'oeuvre fera l'objet d'une inclusion dans les "Archives Vlaminck".
constituées à l'initiative de Madame Godelieve de Vlaminck, en
collaboration avec Madame Pascale Krausz.
Les paysages de la Vallée de la Seine sont le sujet de prédilection de
Maurice de Vlaminck, installé à Chatou avec ses parents dès 1893, puis à
Rueil en 1905. A partir de 1908, il s'éloigne du fauvisme et se tourne vers
des préoccupations de construction cézannienne.
Avec cette période cézanienne de son oeuvre on « relève de nombreuses
vues de village prétexte à une imbrication des volumes, à une synthétisation
des formes et à une restitution de l'espace par facettes qui doivent autant
à l'intérêt du peintre pour la sculpture africaine . qu'à l'interprétation de
Cézanne. » (Maïthé Valles-Bled dans Vlaminck un instinct fauve, Musée du
Luxembourg, Skira, 20 février - 20 juillet 2008).
SALVADOR DALI (1904-1989)
De l'Empyrée.
Illustration pour le Paradis, chant 30 pour l'ouvrage de Dante Alighieri illustré par Salvador Dalí, La Divine Comédie, Joseph Foret, Les Heures Claires (1959-1963), 1952.
Aquarelle et gouache sur papier épais, 43 x 30,9 cm irrégulier. Signé et daté à l'aquarelle en bas au centre dans un cartouche "Dalí / 1952". Inscrit au dos par un tiers au crayon en bas au centre "Paradiso / 30°" et en bas à droite "48". Trace d'un tampon des douanes françaises au dos en haut à droite. Estampe reproduite dans : Field, Albert, The Official Catalog of the Graphic Works of Salvador Dalí, The Salvador Dalí Archives, New York 1996 (English), p.199, nr.ci64-03-097.
Cette aquarelle est répertoriée dans les Archives Descharnes sous le n° d4578_1952.
GRAND CARTEL D'APPLIQUE EN BRONZE DORE
Marqueterie d'écaille brune et laiton gravé dans le goût d'André-Charles Boulle, le cadran à chiffres romains émaillés noir dans des cartouches, flanqué de feuilles de refend et volutes, surmonté d'un mascaron à palmette et d'une figure de Jupiter enfant, reposant sur des pieds en enroulement, avec un cartouche inscrit Thuret à Paris, les côtés en marqueterie à décor de rinceaux de feuillages en première-partie, et mufles de lions, la console à montants ajourés et volutes encadrant un profil de femme à l'antique surmontant un trophée militaire sur fond d'écaille brune.
H.: 110 cm, L.: 35,5 cm, P.: 16,5 cm.
IMPORTANT GROUPE EN BRONZE
Le Grand jockey
Signé I. Bonheur pour Isidore Jules Bonheur (1827-1901).
Patine brune
Fin du XIXème siècle.
H.: 97 cm, L.: 105 cm, P.: 35 cm.
IMPORTANT GROUPE EN BRONZE A PATINE VERTE
Lion attaquant un serpent
d'après Antoine Louis Barye,
signé Barye et F. Barbedienne Fondeur.
Seconde moitié du XIXème siècle.
H.: 40 cm, L.: 55 cm.
ÉTABLISSEMENTS GALLÉ (1904-1936)
Paysage lacustre et bras de rivière arboré
Important vase balustre reposant sur piédouche
et au col terminé évasé. Épreuve en verre multicouche au décor,
dégagé à l'acide, traité brun, ambre et roux sur fond beige.
Signé GALLÉ, en réserve gravé en camée à l'acide.
H.: 51 cm.
ALPHONSE MUCHA (1860-1939)
Les heures du jour
le modèle conçu en [1899], réf. Rennert & Weill n° 62.
Suite de quatre panneaux décoratifs : Éveil du matin, Éclat du jour, Rêverie du soir et Repos de la nuit. Épreuves lithographiques en douze couleurs et à l'or comprenant : Éveil du matin, Éclat du jour, Rêverie du soir et Repos de la nuit.
Chaque planche complète de sa marge.
OEuvres imprimées par F. Champenois à Paris.
Chacune signée et datée dans la planche MUCHA (1899).
À vue : 106 x 39,5 cm.
États :
- Éveil du matin : Couleurs et dorure fraiches, petites salissures éparses, une déchirure (environ 6 cm) en partie haute, ruban papier adhésif sur le pourtour du dos.
- Éclat du jour : Planche insolée, dorure fraiche, nombreuses déchirures et nombreuses traces de ruban adhésif, nombreuses restaurations au ruban adhésif, ruban papier adhésif sur le pourtour du dos.
- Rêverie du soir : Couleurs et dorure fraiches, petites salissures éparses, mouillures dans les marges notamment en bas, ruban papier adhésif sur le pourtour du dos.
- Repos de la nuit : Couleurs et dorure fraiches, petites salissures éparses, un petit arrachement de surface dans la partie haute, ruban papier adhésif sur le pourtour du dos.
Bibliographie : Jack Rennert et Alain Weill - Alphonse Mucha, Toutes les affiches et panneaux - Éditions Henri Veyrier, Paris, 1984. OEuvres référencées sous le numéro 62 page 232 et reproduites pages 233 à 237.
GEORGES JOUVE (1910-1964)
Forme libre
le modèle conçu vers [1955]
Miroir à suspendre.
L'encadrement en céramique émaillée noir. Complet de son miroir, de son fond en contreplaqué et de son système d'accroche d'origine. OEuvre réalisée vers 1955/60.
Un éclat sur le pourtour du dos ; se prolongeant de façon à peine visible sur le pourtour du cadre, piqûres sur le tain du miroir.
Signé JOUVE et du monogramme A.P. pour Apollon au revers, porte au dos une étiquette ancienne At Home Galerie d'art 16 rue Croix-Barragnon Toulouse.
H.: 31,8 cm, L.: 34,9 cm, P.: 8,5 cm.
Bibliographie : Préface de Pierre Bergé, textes de Philippe Jousse et de Norbert Pierlot - Georges Jouve - Éditions Jousse Entreprise, Paris, 2005. Modèle identiques et variantes d'émaillage reproduits pages 184, 185 et 289.
JOSÉ MARIA DAVID (1944-2015)
Jamil [A.B.], exemplaire N° 8/8.
Sculpture. Épreuve en bronze à patine brune.
Signée José Maria DAVID, titrée Jamil A.B.,
porte le cachet de la Fonderie CHAPON Paris
et le justificatif 8/8 sur la terrasse.
H.: 68 cm, L.: 90 cm, P.: 25 cm.
Provenance : Collection privée bordelaise.