Exceptionnelle vente aux enchères à Bordeaux d'un ensemble inédit de Eugène Printz, ébéniste et ensemblier.
Ce mobilier provient d'une importante décoration réalisée dans les années 30 pour meubler une villa Art déco de Casablanca (Maroc).
Ces oeuvres seront visibles chez Mr Emmanuel Eyraud à Paris du 21 octobre au 2 novembre puis à l'hôtel Sainte Croix le jeudi 4 et vendredi 5 novembre
Descriptions des pièces de Eugène Printz
" Triangles et chevrons"
Exceptionnel et très important tapis d’environ 33,5 M2
en 3 parties ; celle du centre présente deux bordures jointives, celles des extrémités sont chacune achevée d’une bordure à franges et d’une jointive.
Laine au point noué ; les motifs titre traités en turquoise et beige sur fond chocolat.
Circa 1932-35.
L’un des tapis monogrammé E. P. dans la trame.
Dimensions et état de chaque tapis :
- 271 x 466,5 cm ; soit environ 12,6 M2 - État d’usage, taches et usures, deux parties usées jusqu’à la trame, une vers le monogramme et l’autre en bordure latérale gauche
- 275 x 362,5 cm ; soit environ 10 M2 - État d’usage, taches et usures.
- 329 x 362,5 cm ; soit environ 11,9 M2 - État d’usage, taches et usures.
Provenance :
- D’une très importante décoration réalisée par Eugène Printz dans les années 1930 pour la villa de M. X. à Casablanca (Maroc). Provenaient également de cet ensemble une table-console (ou bureau), d’un modèle identique à celui conservé au Palais de la Porte Dorée (salon ovale du Maréchal Lyautey), vendue le 16 mai 2017 par Tajan à Paris (lot 108) et un panneau en laque de Jean Dunand vendu, également par Tajan à Paris, le 19 mars 2014 (lot 87).
- Collection particulière, France.
Archives :
La copie d’une photographie ancienne (Studio L. Demeure à Casablanca) prise in situ dans la villa de M. X. à Casablanca (Maroc) sur laquelle figure notre tapis sera remise à l’acquéreur. Figurent également sur ce cliché, une table-console (ou bureau), d’un modèle identique à celui conservé au Palais de la Porte Dorée
Chaise moderniste en bois de violette
Les pieds avant et les pieds arrière, se poursuivant en montants de dossier, traités curvilignes et présentant une moulure saillante sont réunis par des entretoises latérales en arc-de-cercle.
L’assise trapézoïdale et le dossier tapissés d’origine de tissu modèle Tignes (soie naturelle et lin) dessiné par Eugène Printz et tissé par Vinay & Cie.
Circa 1935.
Modèle présenté au Salon des Artistes Décorateurs, Paris, 1936
État d’usage, usures et déchirures aux tapisseries.
Miroir circulaire
L’encadrement en laiton patiné.
Glace d’origine.
Circa 1935.
D. 90 cm
Provenance :
- D’une très importante décoration réalisée par Eugène Printz dans les années 1930 pour la villa de M. X. à Casablanca (Maroc). Provenaient également de cet ensemble une table-console (ou bureau), d’un modèle identique à celui conservé au Palais de la Porte Dorée (salon ovale du Maréchal Lyautey), vendue le 16 mai 2017 par Tajan à Paris (lot 108) et un panneau en laque de Jean Dunand vendu, également par Tajan à Paris, le 19 mars 2014 (lot 87).
- Collection particulière, France.
Archives :
La copie d’une photographie ancienne (Studio L. Demeure à Casablanca) prise in situ dans la villa de M. X. à Casablanca (Maroc)
Table à écrire
Les doubles jambages latéraux en acajou aux parties cintrées accueillent chacun une barre d’entretoise en laiton patiné.
Le dessus rectangulaire et au pourtour chanfreiné reçoit, en son centre, un placage de pin d’Oregon.
Circa 1935.
Une restauration sur le placage en pin d’Oregon.
H. 78 cm - L. 76 cm - l. 60 cm
Provenance :
- D’une très importante décoration réalisée par Eugène Printz dans les années 1930 pour la villa de M. X. à Casablanca (Maroc). Provenaient également de cet ensemble une table-console (ou bureau), d’un modèle identique à celui conservé au Palais de la Porte Dorée (salon ovale du Maréchal Lyautey), vendue le 16 mai 2017 par Tajan à Paris (lot 108) et un panneau en laque de Jean Dunand vendu, également par Tajan à Paris.
Secrétaire-commode en placage de bois de violette
au corps décrivant un trapèze aux partie latérales curviligne et au centre en ressaut ; la base en découpe et à gradins.
La façade s’ouvre, en son centre, par une série de trois tiroirs surmontée d’un abattant découvrant un intérieur en bois clair muni de casiers et de tiroirs et d’un éclairage en laiton patiné.
Les parties latérales reçoivent chacune une porte pleine.
Les pieds, avant et arrière, en pointe et terminé par des sabots en découpe réalisés en laiton patiné.
Prises des tiroirs d’origine en bronze patiné.
Complet de ses 3 clés d’origine.
Vers 1935.
Modèle présenté au Salon des Artistes Décorateurs, Paris, 1936
Accidents et manques au placage dans l’angle en bas à droite de la façade, état d’usage.
Mobilier et décoration
Année 1936. Modèle identique reproduit page 210
Mobilier et décoration
Année 1937. Modèle identique reproduit page 128
Jean Jacques Dutko- Guy Bujon - Printz, Les éditions du Regard PAris 1986 Modèle identique
Reproduit page 203 et 271.
Suite de trois tapis avec deux décors différents
un de grandes dimensions et deux petits de type grande carpette.
Laine au point noué.
Chaque extrémité terminée en franges.
Circa 1935.
Une partie latérale effilochée sur son extrémité sur un des deux petits tapis.
Le grand : 245 x 115 cm
Les petits : 180 x 82 cm – 172 x 82 c
C'est à partir des années 20 que l'on voit apparaitre un nouveaux style dans l'ameublement, le style art déco (1920- 1940), qui tire son nom de l'exposition universelle des arts décoratifs et industriels qui se tient à Paris en 1925.
Après la guerre, le besoin de changement, la volonté de créer un cadre de vie inédit, contribuent à écarter définitivement le style "ART NOUVEAU".
Maurice Dufrène, à ce propos, écrit : "L'art nouveau fut le domaine de la fantaisie, celui de 1925 est du domaine de la raison".
Les ensembliers, ébénistes et décorateurs ont la volonté de créer un courant artistique moderne en créant des meubles aux formes sobres, droites et épurées en opposition à l'art nouveau, un mouvement artistique de la fin du XIX et du début du XX siècle qui s'inspire de la nature.
Les ébénistes et les créateurs de meubles art déco nourrissent leurs créativités en s'inspirant du cubisme, des styles classiques français du début du 19 ème mais aussi en puisant leur inspiration dans les arts décoratifs de pays du Nord, ou en s'inspirant des productions artistiques d'autres continents comme l'art africain.
Le mobilier art deco vise avant tout l'élégance, la préciosité, la rareté et le confort, séduisant ainsi une clientèle raffinée et fortunée ayant soif de nouveautés. Les objets d'art, les meubles et les fauteuils art déco sont réalisés par des décorateurs et des ébénistes qui tout en s'adaptant aux procédés industriels de l'époque, recherchent la perfection et restent très attachés à la fabrication artisanale.
Lors de l'exposition des arts décoratifs de 1925, les pavillons les plus remarquables se placent sous l'égide de l'industrie du luxe. D'ailleurs de nombreux créateurs considérent les meubles et les décors qu'ils concoivent comme un art de grand luxe réservé à une élite dont le leadership revient incontestablement à Jacques Ruhlmann.
Les meubles sont des pièces uniques aux décors raffinés fabriqués avec des bois indigènes et exotiques tels que les ronces et les loupes, l'acajou, le palissandre, l'amboine, le sycomore, le bois de rose ainsi que l'ébéne de macassar particulièrement apprécié. Les ebinistes utilisent aussi des matériaux comme la laque, le bronze doré, le galuchat, le parchemin ou encore des matières précieuses sous formes d'inscrustation comme l'ivoire, l'argent, l'étain, le cuivre l'écaille et la nacre.
Parallèlement au style Art déco classique, se développe un courant plus radical, le fonctionnalisme qui se développe au sein de la société des artistes décorateurs, future UAM.
Créée en 1929, le comité directeur est composé de Raymond Templier, Hélène Henry, René Herbst, Francis Jourdain et Robert Mallet Stevens.
La première manifestation de l'union est la rédaction d'une note destinée à la presse dans laquelle on peut lire :
" En réaction contre les salons comprenant trop d'exposants de qualité et de tendance trop différentes, un groupe d'artistes a fondé l'union des artistes modernes composé d'artistes créateurs en symphatie de tendance et d'esprit non pas chapelle ou cénacle mais individualités fortes et parmi les meilleurs de notre temps , pratiquant le jeu d'équipe".
L'union des artistes modernes est alors composé de Georges Bastard, Jean Burkhalter, Jean Carlu, Cassandre, Paul Colin, Etienne Cournault, Joseph Csaky Sonia Delaunay, Jean Fouquet, Eileen Gray, René Herbst, Jacques Le Chevallier, Charles Loupot, Mallet - Stevens, Jan et Jöel Martel, Man Ray, Gustave Miklos, Jean Charles Moreux, Charlotte Perriand, Jean Prouvé, Jean Puyforcat, Louis Sognot, Charlotte Alix et Raymond Templier".
Les grands ébénistes et ensembliers de l'art déco
Deux tendances sont identifiables dans le mouvement Art Déco : le groupe du "style moderne" et les fonctionnalistes.
- les premiers préconisent le travail dans la pure tradition en utilisant le savoir faire artisanal français.
Jules Leleu, Paul Iribe, André Groult , Louis Süe, André Mare, Albert Rateau, Clément Rousseau, Clement Mère, Jacques Emile Rulhman, pierre legrain, Jean michel Frank, Eugène Printz, Eileen Gray, Marcel Coard, Albert Cheuret, Edgar Brandt, Paul Follot, Maurice Dufrène, Louis Sognot, Jean Pasquaud, Maxime Old, Pierre Legrain, Paul Kiss, Marc Du Plantier, Paul Dupré - Lafond, Jean Dunand, Dominique, André Domin, Marcel Genévrière, Djo Bourgeois, Michel Dufet, André Arbus, Jacques Adnet,
- Les seconds souhaitent créer un mobilier aux formes inédites qui répondrait aux conditions de la vie moderne : Pierre Charreau, Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Robert Mallet Stevens, Le Corbusier, Boris Lacroix, Pierre Jeanneret, Desny, Felix Del Marle, Felix Aublet.
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